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 [Oneshot] Une proposition qu'on ne peut pas refuser

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Elyon Sombrelune Emploi : Ecrivain

Date de création : 24/01/2015
Messages : 260

Elyon Sombrelune
MessageSujet: [Oneshot] Une proposition qu'on ne peut pas refuser   [Oneshot] Une proposition qu'on ne peut pas refuser EmptyDim 6 Sep - 23:01


HJ : Histoire de ne pas RP toute seule =)
[Oneshot] Une proposition qu'on ne peut pas refuser Elyven10

Un après-midi de septembre, en plein été indien et malgré la pile monumentale de dossiers sur son bureau, Goulven transplana à Vermeil où il retrouvait parfois Irmine, et où, autrefois, il allait prendre un verre avec Yngvar et Aaron qui vivaient tous les deux sur l’île magique. Cette fois il n’était pas venu voir la bibliothécaire de l’académie mais une autre personne qu’il lui faudrait d’abord commencer par rechercher. Malheureusement pour lui, l’auteure était discrète et se gardait bien de dire à qui voulait l’entendre où elle vivait. Il n’avait pas trouvé son adresse dans le bottin magique, les sorts de localisation ne donnaient rien … Il ne lui restait que la méthode Moldue, l’enquête.
Il alla voir chacun des commerçants du village et c’est au bazar que la chance lui sourit. Lorsqu’il montra une photo de la jeune Dryade, le visage du gérant, Phineas Peyrot, s’éclaircit d’un seul coup avant de s’éteindre.

- Non, monsieur, ce visage ne me dit rien.
- Bon sang, qu’est-ce que vous mentez mal …

Mis au pied du mur, le petit homme soupira et passa un coup de chiffon machinal sur son comptoir. Derrière lui, des étagères menaçaient de s’écrouler tant elles étaient chargés et le désordre apparent donnait à l’ensemble un aspect bancal. Pourtant, il savait où chaque chose se trouvait et tout, dans la boutique, était d’une propreté irréprochable et en excellent état.

- Mademoiselle Sombrelune achète ses plumes ici, mais elle tient à ce qu’on la laisse tranquille. Que vous sachiez déjà qu’elle vit par ici, c’est assez inhabituel et surprenant.
- En fait, nous avons quelques connaissances communes.
- Vraiment ? Je ne la vois guère qu’avec Mademoiselle Boisseuil, vous savez, c’est la bibliothécaire de l’Académie …

Voyant là l’occasion d’exploiter le goût du commerçant pour les commérages, il se montra soudainement intéressé.

- Une personne plutôt discrète il me semble, commença l’avocat.
- Oui, mais diablement brillante. Comme Mademoiselle Sombrelune, elles se sont bien trouvées. Je les vois assez rarement l’une sans l’autre depuis qu’elles se sont rencontré ici, affirma-t-il avec une pointe de fierté…
- Elles se retrouvent donc toujours chez vous ? Demanda Goulven.
- Oh non ! Mademoiselle Sombrelune vit à deux pas ici, rue des Mandragores, répondit le vieil homme.
- Je vais vous prendre une bouteille d’encre saphir. Avec un paquet, c’est pour offrir.
- Certainement … J’ai aussi des plumes d’aigles …
Mais l’avocat, sentant d’avance son nez le chatouiller, refusa poliment et partit en quête de la rue des Mandragores. Il était parfois arrivé à Irmine de lui parler de son amie et sans lui dire où elle vivait, elle avait décrit sa demeure comme plutôt petite, avec du lierre qui courrait sur les murs. « Il y en a partout, on se prend les pieds dedans ! » lui avait-elle dit un jour.

Il trouva rapidement la maison qui correspondait à cette description et passa le petit portillon de bois qui s’ouvrait sur une courette, dans laquelle des spécimens rares de plante se trouvaient. Il s’annonça en frappant à la porte, qui s’ouvrit sur une petite sorcière aux yeux clairs qui ne s’était certainement pas attendu à trouver Goulven sur le pas de sa porte. Elle ne l’avait pas revu depuis cette mémorable et regrettable soirée dans un Pub Irlandais avec l’Archimage Norvégien qui avait quitté le pays depuis maintenant huit semaines pour des raisons professionnelles, et dont elle était sans nouvelles.
Les sentiments d’Elyon vis-à-vis du breton étaient plutôt hostiles et elle n’était pas prête à l’inviter à entrer.

- Qu’est-ce que tu fiches ici, je suis occupée, alors si ce n’est pas important, dégage.
- Quel accueil ! S’exclama Goulven
- Tu ne crois tout de même pas que je vais t’inviter à prendre un thé non ? Ecoute, je sais très bien qu’Irmine et toi vous vous voyez à nouveau et je n’émettrai pas d’avis par rapport à ça. Par contre, si …
- … je la fais pleurer, tu me pends avec mes intestins, la coupa l’avocat. Mais c’est justement pour elle que je viens te voir.

L’écrivain le considéra d’un regard inquisiteur et consentit à le laisser entrer à l’intérieur.

- Fait gaffe, la porte est un peu basse, je n’ai rien dit.

En effet, l’avocat passa sous le linteau sans problèmes. Il pénétra dans un espace relativement sombre pour une pièce à vivre en dépit des grandes ouvertures vers l’extérieur, le lierre les obstruait un peu. Tous les deux étaient aussi gênés l’un que l’autre de se retrouver dans une situation pareille et elle lui proposa maladroitement de s’assoir.

- Bien … Je t’écoute, qu’est-ce que je veux faire pour Irmine ?
- J’ai l’intention de l’emmener quelques jours en vacances, à Rome. Je pense que c’est un endroit qui va lui plaire, et nous en avons besoin tous les deux.

Elyon fronça les sourcils et fixa l’homme qui se trouvait sur sa chauffeuse, sans comprendre ce qu’il attendait d’elle.

- C’est super, je suis contente pour vous. Tu veux mon adresse pour m’envoyer une carte ? Il paraît qu’à cause de ton allergie tu passes par la poste Moldue.

Goulven acquiesça, sans aucune gêne. Au moins les timbres ne lui donnaient pas d’urticaire.

- Nous partons après demain, lui annonça-t-il.
- T’es au courant qu’elle n’a pas de vacances avant Noël et que vu comment sa cheffe la traite il y a des chances pour qu’elle n’en ai pas jusqu’en juillet ? Dit-elle en lui envoyant un regard condescendant.
- Oui, c’est pour ça que j’ai besoin de toi, lui dit-il.
- Tu veux que je tue De Beauregard ? C’est pas l’envie qui m’en manque, mais j’ai quand même des principes.
- Non, je veux que tu la remplaces.
- Euh … Je ne suis pas Bibliothécaire et ça m’étonnerait que ça passe.
- Je ne suis pas idiot …
- J’ai cru, l’interrompit-elle.
- J’ai apporté ça

Il sortit de sa poche, à laquelle il avait jeté un sortilège d’agrandissement indétectable, une petite bouteille. Lorsqu’elle reconnut le contenu, Elyon écarquilla les yeux.

- C’est du Polynectar ? Tu n’es pas sérieux ! Tu ne l’as pas fait, ça a dû te coûter une petite fortune ! S’exclama-t-elle.
- Oui, en effet, mais j’ai quelques économies. J’aurais besoin que tu prennes la place d’Irmine, sous son apparence.
- J’ai bien compris. Mais je ne le ferai pas.

Goulven hocha la tête.

- Je comprends, tu ne veux pas de problèmes …
- Non, je ne veux pas lui en créer. Tu … enfin, tu dois savoir, quand même, que De Beauregard lui mène déjà la vie impossible. Tu n’as aucune idée de comment elle peut être ! Irmine me raconte tout et …
Goulven l’arrêta d’un geste de la main.

- Détrompe-toi ! Je crois que j’y ai eu affaire aussi, voir plus souvent qu’elle. Bénédicte de Beauregard était ma préceptrice de piano quand j’étais gamin.

Elyon lui envoya un regard sceptique.

- C’est aussi une « amie proche » de mon père.
- Oh.

La Dryade resta silencieuse un moment. Elle avait beaucoup de mal à se persuader du bien-fondé des intentions de Goulven qu’elle avait toujours vu comme un égoïste. De plus, l’entreprise était risquée, Irmine risquait sa place si jamais la directrice de l’académie se rendait compte de la supercherie. Mais d’un côté …

- Trois jours entiers à t’occuper de la Bibliothèque de l’Académie.

Elle releva la tête et lui envoya un regard assassin.

- Tais-toi, sale manipulateur. Tu ne m’auras pas comme ça. Mon intérêt n’entre pas en ligne de compte.
- Non, je sais, seul compte celui d’Irmine. Je peux te laisser le temps la voir et de sonder si elle a besoin de cette pause.
- Ca va, c’est bon !

Elle attrapa la fiole. Elle n’était pas sans savoir qu’Irmine avait cruellement besoin de retrouver Goulven, elle l’avait compris. Mais elle n’avait pas confiance en lui.

Lui, souriait, en lui tendant une enveloppe contenant les cheveux de la Naïade, qu’elle saisit et envoya se ranger dans un tiroir.

- Je vais le faire, parce que je sais qu’elle en a besoin. Mais je n’ai pas confiance en toi. Vraiment pas. Je ne demande qu’à être détrompée … Mais je ne laisserai rien passer, sache-le.

L’avocat hocha doucement la tête avant de répondre à la jeune femme :

- Je pense que nous ne nous sommes pas rencontré au bon moment, cette soirée ce n’était pas …
- C’est bon ! Le coupa-t-elle. Je ne veux pas en parler.
- D’ailleurs, je suis désolée d’avoir …
- Je ne veux PAS en parler.
- Bien.

Il était temps de prendre congé. Goulven se releva, remerciant celle qu’il appelait malgré-lui en pensée, la sœur d’Irmine. Il allait partir quand elle le rappela.

- Venn … pardon. Goulven. Attend deux minutes. Yngvar … est-ce que …

Il la considéra un long moment avant de lui répondre :

- Yngvar t’aime. Il t’aime et ne sait pas comment faire. Il a peur de te voir partir un jour, il est mal, vraiment, de ne pouvoir vivre pleinement avec toi. C’est ce qu’il nous a dit.

La Dryade le fixa, apparemment imperturbable. Les paroles de l’avocat ne semblaient pas l’atteindre, en réalité, elles provoquaient en elle de nombreux doutes. Finalement, il la salua, sortit, la laissant avec le reste de cette question et Elyon regarda un moment la porte fermée.
Elle rassembla ses pensées au bout d’une dizaine de minutes et regarda le meuble où était rangé la bouteille de Polynectar et les cheveux d’Irmine, certainement récoltés sur un oreiller un matin.
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[Oneshot] Une proposition qu'on ne peut pas refuser

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