Nymphadora avait réussi à sauver in extremis les deux élèves de Lutra d'un renvoi quasiment assuré. Elle les avait fait sortir de la cour avec une telle force que ni l'un ni l'autre n'avaient osé dire quoi que ce soit.

La vélane marchait derrière eux, silencieusement. Son état d'énervement était tel qu'il avait rarement égalé un niveau aussi élevé. D'ailleurs, ses yeux étaient d'un noir de geais et sa peau, aussi pâle que celle d'un fantôme, laissait apparaître des veines aussi noires que ses yeux.

Elle ouvrit à la volée la porte de son bureau d'un coup de baguette magique, qui se referma aussitôt sur les deux élèves une fois qu'ils l'eurent franchit.

La vélane s'assit derrière son bureau et toisa pendant de longues secondes les deux élèves qui lui faisaient face. Le menton relevé, il n'y avait aucune trace d'expression sur son visage, hormis le mépris le plus total. Les yeux plissés et toujours aussi noirs, elle finit par parler. Sa voix était plus grave qu'à l'ordinaire et semblait venue d'outre tombe.

Je me pause la question presque tous les jours. "Sont-ils complètement idiots ou est-ce un effet de mon imagination?". Chaque fois que j'entends parler de Sainclair ou de Vannier, j'ai toujours peur d'avoir à prendre votre défense auprès de mes collègues, de devoir justifier de votre comportement. Mais là... Là...! J'avoue ne pas avoir la moindre idée de la manière dont je vais pouvoir vous sauver la mise !!!

La vélane marqua une courte pause afin de ne pas s'énerver. Inspirant profondément, elle reporta son attention sur les deux élèves.

Vous avez néanmoins de la chance dans votre malheur. Il faut deux signatures à la directrice pour que votre renvoi soit effectif. Celle du conseil d'administration de l'école, et celle du doyen de guilde pour qu'elle puisse être prise en compte. Vous avez de la CHANCE que votre doyenne de guilde, ce soit MOI ! Si vous aviez été à Noctua, soyez sûrs que vous ne seriez déjà plus dans cette académie !

Nymphadora ferma les yeux et essaya de respirer calment. Après une bonne minute de silence, elle rouvrit les yeux et fixa Lysandre puis Alix.

Ce que tu as fais était très courageux, Sainclair. Vraiment. Mais tu n'as pas conscience de ce qui se joue en ce moment entre nos murs. Le Grand Conseil prend des mesures draconiennes contre les hybrides et leurs libertés sont en dangers. Il faut agir contre ça, c'est vrai, mais certainement pas en essayant de soulever les foules sur une impulsion ! Ce n'est pas comme ça que ça marche !!! Il faut que vous ayez conscience que vous vous mettez en danger en agissant de la sorte !

Le calme revenait lentement en Nymphadora, ses yeux ayant retrouvé une couleur normale.

Sainclair, tu devais particulièrement te sentir concerné, puisque ta copine est une faune ! Ooooh ça va, hein, me regarde pas comme ça, on a tous pariés sur le temps que tu mettrais à te décider à lui rouler une pelle ! D'ailleurs tu m'as permis de gagner plusieurs écus, j'avais vu juste sur la date... Bref ! Si tu veux qu'elle reste à l'école plus longtemps, qu'elle puisse terminer ses études, je te déconseille fortement de faire des esclandres ! Ca ne donnera que plus d'idées à cette folle rousse !!! Ce n'est pas comme ça qu'on organise une résistance ! Tous ceux qui ont agit de cette manière par le passé on été les premiers à être éliminés ! Et je sais parfaitement de quoi je parle.

Nymphadora se pencha alors légèrement en avant, regardant les deux élèves avec détermination.

Est-ce que je peux compter sur vous deux pour une mission de la plus haute importance...?

Lysandre marchait sur les talons du Professeur Fillarius et fulminait littéralement. Il était choqué, et en colère. Mais comme toujours, Alix était avec lui dans cette galère, il lui en serait reconnaissant à jamais.

Il prit place devant le bureau du Professeur tandis qu'elle se plaçait derrière, prêt à avoir un coup de semonce, comme d'habitude. Lysandre tolérait beaucoup de choses sur son propre compte. Il voulait bien qu'on dise qu'il était indiscipliné, turbulent et même bête. Par contre, pas qu'il était inconscient. Alors sans doute parce qu'il pensait qu'il n'avait plus rien à perdre, il décida d'ouvrir sa bouche.

"Quoi inconscient ? Qui se rend vraiment compte de ce qui se passe ? Mais c'est super grave de brûler des livres ! On va vous dire quoi penser maintenant ! C'est ... un truc de fou ! Professeur, rien dire c'est laisser faire !"

Profondément vexé, il se ferma comme une huître à tout ce que disait Fillarius. Son cas était désespéré de toutes façons, personne ne le prendrait jamais au sérieux. Ce qu'il voyait aussi, c'était qu'il allait causer du souci à sa mère.
Accessoirement, Lysandre ne se voyait pas du tout réintégrer une école Moldue et revenir comme au temps d'avant alors pour la première fois, il craignait la sanction.

Et puis soudain, le Professeur se pencha sur eux, en changeant de ton. Lysandre la regarda d'un air suspicieux, puis jeta un coup d'oeil à Alix, perplexe.

Alix avait suivi Mlle Fillarius aux côtés d'un Lysandre qui irradiait littéralement de colère. Quant à elle, elle marchait les poings dans les poches, le visage fermé. Elle avait suivi son meilleur ami dans son mouvement de rébellion sans hésitation, d'une part parce qu'elle était tout autant choquée que lui de la tournure des événements, et d'autre part parce que jamais elle ne le laisserait se créer des ennuis tout seul. A deux, on était plus fort, non ?

Leur doyenne était terrifiante, mais la Lutra ne craignait pas trop pour elle-même : elle l'avait vue s'énerver contre la directrice, elle savait donc que sa colère n'était pas directement dirigée contre eux. Même si cela n'excluait pas la possibilité qu'ils se prennent les dommages collatéraux.

Alix écoutait Nymphadora leur faire la morale, et pour une fois n'était pas totalement en désaccord avec elle, contrairement à Lysandre qui semblait hermétique à toute tentative de raisonnement. Elle savait qu'ils venaient de s'attirer des problèmes très graves, et elle n'osait même pas imaginer la tête de ses parents si elle se faisait renvoyer de l'école. Et puis surtout, ce n'était pas en étant mis à la porte qu'ils pourraient faire quoi que ce soit ! Il y avait bien un groupe de rebelle...mais bon, ils n'avaient que quinze ans et étaient donc des mineurs encore sous la responsabilité de leurs parents.

- On ne peut pas rester sans réagir, Lysandre a raison. La directrice a fait une erreur elle aussi, vous avez entendu ce qu'a dit Mlle Boisseuil !

La jeune sorcière avait clairement compris le message qu'avait voulu faire passer la bibliothécaire en parlant du prix des livres et du Grand Conseil. La professeur de Beauregard n'avait pas reçu l'ordre de cramer les bouquins, ça c'était son initiative personnelle.

- Est-ce que je peux compter sur vous deux pour une mission de la plus haute importance...?

Leur doyenne leur jeta un regard déterminé qui intrigua Alix, et le coup d'oeil qu'elle échangea rapidement avec Lysandre lui confirma que lui aussi se demandait à quoi elle voulait en venir.

- Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?, demanda-t-elle prudemment.

Si c'était une moquerie pour leur parler de la punition qu'ils recevraient, Alix n'apprécierait pas la blague. Elle n'avait aucune envie de rire, elle n'avait même pas relevé qu'elle aurait pu demander un pourcentage sur les gains que Nymphadora s'était fait en pariant sur le couple de ses amis.

Nymphadora frappa ses deux mains à plat sur son bureau en regardant Lysandre dans les yeux. Non mais quel petit crétin.

LA FERME SAINCLAIR !!!!! Tu mériterais qu'on te botte les fesses avec chacun de ces livres un par un !!! Tu crois quoi ?! Que du haut de tes quinze pauvres années, tu vas renverser le grand conseil ??? Bah vas-y !!! On t'regarde !!! Mais je ne serais pas toujours là pour sauver tes fesses, espèce de morveux !!!!

Nymphadora se tourna ensuite vers Alix qui n'était guère mieux que son confrère.

Ce que je veux que vous fassiez, c'est quelque chose qui doit se trouver à votre portée pour l'instant. Vous allez sonder les élèves DISCRETEMENT pour savoir lesquels seraient les plus à même de ne pas se laisser faire. On n'a pas besoin d'être des milliers pour faire avancer les choses, contrairement à ce que vous pensez. Réfléchissez... Vous croyiez vraiment que tous les élèves étaient d'accord avec vous ? Beaucoup détestent les enfants nés moldus, les hybrides et tout ce qui ne se rapproche pas de près ou de loin d'un sang pur.

Nymphadora respira profondément et tâcha d'être la plus zen possible. Elle essayait de ne surtout pas s'énerver contre ces deux là et faire preuve de pédagogie.

Quand j'étais en septième année, àPoudlard, nous avions une directrice qui ressemblait énormément à De Beauregard. Et croyez moi, c'était pire. Elle avait détrôné le professeur Dumbledore, c'était le directeur à l'époque. Elle avait renvoyé certains professeurs qu'elle avait jugé inaptes à enseigner et par dessus tout, elle avait instauré une réelle dictature dans l'école. Nous ne pouvons pas accepter que ce genre de chose se produise ici. Nous en étions rendu à un point où les cours pratiques étaient désormais prohibés. Nous avions donc suivi un gamin, à l'époque, qui était doué en magie défensive. Il s'appelait Harry Potter.

Nymphadora savait parfaitement que ces deux têtes de lard avaient entendu parler de lui. Ou alors toute leur culture était à refaire. C'est simple, il était aussi connu chez les sorciers que la reine d'Angleterre l'était chez les moldus !

On avait formé l'Armée de Dumbledore et on se réunissait entre nous pour apprendre ce qu'on devait absolument savoir pour se défendre. Et croyez moi, ça nous a été très utile...

Nymphadora esquissa un sourire et appuya son discours.

C'est exactement ce qu'on va faire.

Lysandre regardait le Professeur Fillarius dans les yeux et ne baissait pas la tête. Elle pouvait le traiter d'inconscient, de boulet et de tout ce qu'elle voudrait, il n'en démordrait pas. Bien sûr, il n'était pas candide au point de penser que tous les élèves partageaient son opinion, et là il ne put s'empêcher de lui répondre.


"Non mais JE SAIS ! Professeur ... J'suis peut-être un Né-Moldu mais je suis désolé de vous apprendre qu'au delà du fait d'être un Moldu ou un Sorcier, c'est dans la nature humaine de se détester les uns les autres. Pourquoi vous croyez que je fais tout ça à la fin ? Personne ne me prendra JAMAIS au sérieux parce que chez vous je suis un Né-Moldu mais dans mon quartier je suis le pauvre mec qui a pas de père et dont la mère couche à droite et à gauche ! Sauf que si tout le monde ferme sa gueule et que personne ne dit rien, c'est pire ! Ca a conduit un mec à buter des millions de personnes dans les années 40 !"

Lysandre tremblait de colère, et rien de ce qu'on pouvait lui dire ne pourrait le calmer. Puis bon, la subtilité ce n'était pas le fort de Lysandre non plus. Il finit par se ramasser sur une chaise et croisa les bras l’air contrarié.
L'histoire que leur raconta Nymphadora Fillarius fût bien plus intéressante. Sauf que.

Lysandre était un né-Moldu que les cours d'histoire de la magie passionnaient tellement peu qu'il ne savait pas ce qu'avait fait Harry Potter exactement.


"C'est pas faux."

Il comptait sur Alix pour lui expliquer plus tard, ou pas, ça ne changerait pas grand chose au problème.

"Prof, personne ne voudra nous donner des cours, et personne ne voudra assister des cours supplémentaires. Vu que personne veut se bouger le cul."

Alix regardait son meilleur ami se mettre dans tous ses états, et elle se demanda si elle l'avait déjà vu autant en colère que ce jour-là. Elle le laissa cracher toute sa rancoeur sans en rajouter une couche, parce qu'elle avait toujours été fière de sa propre famille qui comptait des sorciers, des moldus et même un cracmol, et qu'elle n'avait jamais hésité à donner un coup de poing bien senti dans la tronche des élèves qui osaient s'en moquer. Lysandre avait eu droit à des quolibets bien plus nombreux, et elle l'avait toujours soutenu également : les auteurs avaient découvert qu'un sortilège de furoncles pouvait partir très vite, ou qu'une décoction hoqueteuse se versait facilement dans un jus de citrouille...

Elle jeta un regard en coin à Lysandre lorsque Fillarius mentionna Harry Potter et qu'il grommela en s'asseyant sur chaise. Message reçu, elle lui expliquerait en sortant de qui il s'agissait. L'un des nombreux avantages d'être une sang-mêlée, c'était qu'elle possédait un double répertoire de références.

Ce que leur professeur de Magie Défensive leur expliqua capta toute l'attention d'Alix, et elle tapota sur l'épaule de Lysandre pour le faire taire. Il était tellement fâché qu'il ne voyait pas la perspective que venait de leur donner Nymphadora.

- Ly', sérieux, arrête de te braquer 5 minutes. Elle est pas en train de nous parler de cours.

Elle rejoignait l'avis de son ami en ce qui concernait le fait que convaincre leurs condisciples de se bouger ne serait pas une tâche aisée, mais la proposition de leur doyenne avait fait mouche dans son esprit. Et surtout, elle voyait quelque chose de très important : elle était de leur côté !

- C'est bien juste, professeur ? Ce serait pas des cours supplémentaires...mais plutôt des entraînements, pour apprendre ce qui était dans vos manuels brûlés et qui pourrait nous servir ?

La jeune Lutra tira elle aussi une chaise et s'assit en réfléchissant aux implications, mais elle était déjà toute convaincue. Ils ne pouvaient pas faire grand chose en tant qu'élèves, mais ils n'étaient pas totalement à court de possibilités de rébellion. Et Nymphadora était en train de les y pousser à sa manière !

- En fait si je comprends bien, vous nous demandez d'enfreindre le règlement...avec vous ?

C'était carrément surprenant venant de celle qui avait tenté de le leur faire respecter tout au long de ces cinq dernières années, mais le bûcher de ce début de soirée avait démontré que beaucoup de choses risquaient de changer à l'Académie dans les temps à venir.
Alix lança un regard à Lysandre afin de voir s'il comprenait enfin qu'elle leur montrait une voie pour réagir plus efficacement que leur geste impétueux dans la cour.

- Ca vaut la peine d'essayer de se renseigner, tu crois pas ?

Nymphadora fronça les sourcils. Elle aurait été la mère de Lysandre, elle lui aurait décollé une claque monumentale. Mais elle n'était que la doyenne de sa guilde, il était donc hors de question qu'elle lève la main sur lui. Mais c'était particulièrement tentant...

Encore une remarque, Sainclair, et tu dégages. Tant pis pour toi et pour notre plan, j'me débrouillerais avec Alix. Et tu récolteras une heure de colle, ok ? Bon.

Nymphadora esquissa un sourire, ce qui était rare en ce moment.Elle avait une telle assurance dans le regard qu'elle en faisait presque peur.

En temps de guerre, des lois sont parfois imposées et totalement impossible à respecter. Souvent, c'est parce que le pouvoir en place est totalement hors de contrôle. On est en temps de guerre, mes ptits vieux. Et ça, c'est plus que sûr.

La vélane regarda ensuite Lysandre en levant les yeux au ciel. Sa question était tellement idiote qu'elle avait même du mal à le prendre au sérieux.

Lysandre tu crois que je suis là pour quoi ? Pour passer ma vie à vous coller tous les deux ? Je suis prof, aussi, optionnellement ! Si vous en êtes, je vous explique ce que j'attends de vous. Sinon, vous pouvez sortir d'ici maintenant. Par contre je vous préviens. Si vous décidez de rester ici, vous vous engagez sérieusement pour la suite. Tu voulais servir une grande cause, Sainclair ? Tu vas être servi. Alors ?

Alors que le Professeur et Alix lui intimaient toutes les deux le silence, Lysandre finit par croiser les bras et adopter une moue boudeuse. Il fallait admettre que choqué par ce qu'il avait vu, il était à fleur de peau et démarrait au quart de tour sans trop chercher plus loin que le bout de son nez avant de répondre, et souvent un truc débile. Effectivement, il valait mieux qu'il se taise.
C'est alors qu'il prit la peine d'écouter et qu'il comprit mieux la proposition du Professeur, bon, ok, la perspective qu'elle les aide cette fois à enfreindre les règles pour compliquer la vie de la directrice était plus qu'alléchante.

- Ok Prof. Moi je vous suis ... de toutes façons ce qu'elle a fait cet après-midi ça m'écoeure. Et pourtant je peux pas blairer d'lire.

Pas besoin d'être un grand lecteur pour comprendre la portée de cet acte symbolique. Lysandre attendait maintenant la suite avec impatience. D'ordinaire défaitiste, c'était la première fois que le Lutra s'engageait autant dans une cause qui ne le concernait même pas directement.

Appuyée contre le dossier de son siège, Alix regardait Nymphadora et Lysandre alternativement, en ayant l'impression que le monde était en train de changer, mais pas d'une manière qui lui plaisait. Et elle ne comptait pas rester sans rien faire, sans tenter d'empêcher que l'école se transforme en prison !

- Moi aussi j'vous suis. On commence par quoi ? Recruter des gens ?

La jeune Lutra était motivée, s'étant toujours battue - au sens propre comme au figuré - contre ses camarades fermés d'esprits, elle n'allait certainement pas s'arrêter maintenant...même si l'opposant était de taille : la directrice elle-même ! Une personne qu'Alix détestait déjà du temps où elle leur enseignait la métamorphose.
Cependant, il ne fallait pas oublier les risques d'une telle entreprise.

- Professeur, on fait quoi si un élève va nous dénoncer ? Parce que y a pas tout le monde qui sera emballé...y a plein de peureux, surtout chez les Cycna !

Nymphadora se voulait rassurante autant que faire se peut mais il fallait bien avouer qu'elle n'avait pas encore pensé à tous les paramètres.

Ca, Vannier, on y pensera plus tard.

Nymphadora s'appuya dans le fond de son siège et réfléchit, se passant l'indexe sur les lèvres, les yeux plissés. Il fallait qu'elle trouve un moyen, il fallait qu'elle sache comment s'y prendre. Soudain, elle vit, posé sur son bureau, son vieux gallion de l'AD. Cela lui donna une bonne idée.

Vous savez quoi ? Je vais tout mettre en place et lorsque le temps sera venu, je viendrais vous voir. De vôtre côté réfléchissez à un moyen de procéder mais surtout SURTOUT ne faites rien, aucun coup d'éclat, sans m'en avoir parlé avant, d'accord ? Je peux vous appuyer sur une rébellion, mais seulement si je suis préalablement au courant, ok ? Allez, circulez sinon ça va devenir suspect.

Nymphadora se leva de sa chaise et pointa son indexe une dernière fois sur les deux Lutra.

Mais que j'entende plus parler de vous, ok ? J'aimerais passer une petite journée sans avoir à me justifier pour vous deux !