Encore des évènements, encore des réunions de personnes qui parlent sans arrêts pour médire, se moquer ou parler de choses interminable et inutiles. Etait-il vraiment nécessaire tout ces rassemblements où l’on cherche désespérément a parler à des inconnus qui finiront bien assez tot par nous trahir et nous jalouser.

Il était donc temps pour Phil de sortir prendre l’air et profiter que tout le monde soit à l’intérieur pour être au calme.
Elle se dirigea à l’un de ses endroits préférés, le lac.
Arrivant devant la majestueuse bleuté de l’eau, elle vit une autre personne allongé dans l’herbe. Elle avait l’air assez jeune, plus jeune que Philomena en tout cas. Une première année ? Pourquoi une première année manquerait les festivités ? Elle avait l’air bien seule, a réfléchir dans l’herbe.
Et puis après tout ca ne la regardait pas ! De quoi elle se mêlait, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait celle là.  Puis elle eu une hésitation, trop longue peut-être, parce qu’elle était déjà en train de se diriger vers l’autre fille.

Soudain, une réaction bien trop rapide, la gamine était déjà en train de partir.
Qu’est ce qui lui prenait tout a coup ?!
Elle haussa les épaules. Ca lui permettrait d’être plus tranquille. Mais elle s’était quand même imposé, ce n’est pas très cool. Elle n’aurait pas apprécié non plus.

« Eh gamine, tu peux rester hein. Je viens juste pour rester au calme, je ne vais pas te déranger. »

Si ca se trouve elle allait quand même à la fête rejoindre des amis à elle. Elle en aurait le cœur net bien assez tôt !

Bien qu’elle ne faisait pas attention à la première année qui s’était réinstallée à deux ou trois mètres d’elle, Phil sentait tout de même le regard de la petite peser sur elle.
Elle essayait de ne pas y prêter attention, mais l’oppression devenait de plus en plus palpable et elle finit par tourner son regard vers sa camarade.

Elle eu le temps d’apercevoir les yeux d’un bleu envoutant, une petite bouille d’ange qui ferait fondre n’importe quel cœur de pierre. A côté, Phil ne devait pas ressembler à grand-chose avec son air rebelle et son maquillage noir. C’était vraiment deux univers différents qui pourtant se ressemblaient étrangement.

Phil lui accorda un léger sourire en coin, qui en réalité était plein d’affection pour la petite.
Cette demi seconde de regard lui permit de voir a quel point leurs âmes étaient semblables.
La petite détourna son regard pour le reposer sur les poissons du lac.

Philomena se rappela alors qu’elle avait déniché quelques gourmandises à l’abri des regards. En effet, des objets volants ca n’étonnait personne dans une école de magie, alors de la nourriture volante pouvait très bien faire office de décorations. Elle s’était mise derrière une colonne en pierre et avait fait léviter les apéritifs et entrées de la fête. Et bien que certaines personnes s’étaient permis de les lui voler en plein vol, elle avait réussi a en prendre un bon paquet.
Elle sorti donc un pochoir bleu de sa poche en forme de petit paquet, ainsi que ca baguette, puis d’un jet de baguette formula :

« Amplificatum ! »

Le paquet s’agrandit d’environ trois fois et défit son nœud de tissu formé au haut. Il s’étala alors sur le sol et à la vue de tous, les petits fours à la citrouille et les beignets au gingembre étaient disposés en un rond parfait.
Elle se servit elle-même d’un beignet au bon gout corsé de gingembre.

« Sers-toi si tu en veux. »

Dit-elle en retournant son regard sur le lac, n’osant pas accepter d’être témoin d’un refus.
C’était purement de la politesse. Elle ne cherchait pas à se faire des amis, mais elle commençait a avoir un peu faim, et manger devant quelqu’un d’autre n’était, pour elle, pas très poli puisque l’autre personne pourrait avoir faim. Et elle avait l’habitude de chercher avant tout à ne pas déranger l’autre.

La douceur exotique du beignet éclata dans la bouche de Phil, et elle ne put s’empêcher de fermer les yeux deux secondes pour apprécier toute la saveur de la gastronomie française. Il est vrai que d’où elle venait, les recettes et plats n’étaient pas les mêmes. Ce n’était pas qu’en Angleterre c’était mauvais, mais la gastronomie française, même chez les Moldus, était d’une finesse et d’un raffinement comme on en trouve rarement dans le monde.

Perdu dans ses pensées, elle sentit alors les muscles de son visage étiré et se rendit compte qu’elle souriait. Effaçant le sourire de son visage, elle rouvrit les yeux en les replongeant dans le bleu de l’océan.
Il lui cru entendre un remerciement très vague et lorsqu’elle tourna la tête, elle vit sa camarade, le nez dans un beignet au gingembre.

Quelques minutes de silence passèrent. La brise leur caressait les cheveux tandis que l’odeur de la nourriture taquinait leurs narines.

Au bout d’un moment, Phil se disait que ca devenait lourd ce silence. Mais toutes deux avaient l’air de ne pas savoir comment communiquer.
Peut-être était-ce le fait qu’elle se sentait à l’aise à cet instant précis, ou le fait que la fille, plus jeune qu’elle, lui rappelait son petit frère décédé.
Alors forcément, elle sentait qu’il était de son devoir de la mettre à l’aise.

Elle sortit de son sac un carnet et une plume auto encreur, un modèle Weasley qui se vendait bien dans les petites boutiques de farces et attrape du monde entier. Sur une partie du papier, elle écrivit « Couleur préférée ? », laissant assez de place pour une réponse en dessous. Elle déchira le petit bout de papier pour en faire un mini avion, qui décolla de ses mains, fit quelques loopings dans les airs avant de se diriger vers la petite et de se poser délicatement sur ses jambes.
C’était pour Phil une manière de parler sans réellement parler, et de ne pas trop engager la conversation au cas où la fille se sentirait mal à l’aise.

Cette fois ci, elle n’avait pas rêvé ! Elle avait bien entendu le doux son de la voix d’Olive.
Bizarrement, son cœur se mit à battre. Elle venait réellement de créer une communication avec quelqu’un.
Généralement, elle n’aimait pas vraiment avoir affaire à qui que ce soit. Elle gardait ses distances. Mais voir cette petite près d’elle, qui lui rappelait tellement elle d’une certaine manière, lui fit prendre d’envie de la protéger.
Elle retourna sa tête vers celle d’Olive et se rendit compte que la petite n’avait même pas ouvert l’avion, ni eu besoin d’écrire de réponse.
D’ailleurs, chose étrange qu’elle remarqua, c’est qu’Olive réussissait à faire léviter l’avion en papier au dessus de ses mains. Chose qu’elle n’avait jamais vu faire avant. Elle fronça des sourcils, un peu surprise, puis reprit son air naturel.
Elle effaça alors toutes traces de sentiments, décidant de se calmer et de ne pas s’emballer sur cette nouvelle relation qu’elle venait de créer avec une inconnue.

« Enchanté, je m’appelle Philomena. »

Alors c’était bien une première année. Les premières années, avait remarqué Phil, étaient tout rempli d’yeux pétillants et d’un air émerveillés. C’était l’entrée à l’académie, le moment où on se séparait des parents et on découvrait le monde.
Elle, à l’inverse, devait avoir sale mine. Plus rien dans ce monde ne l’étonnait.

« Je suis en cinquième année. »

Dit-elle sur un ton passif. Elle tenta tout de même de lui faire un petit sourire pour lui montrer qu’elle n’était pas bien méchante et qu’elle ne lui voulait aucun mal.
Puis, elle regarda autour d’elle, notant l’absence d’une présence amicale auprès d’Olive. Pourtant, elle avait l’air toute mignonne et gentille, et avait un sourire chaleureux qui portait à croire qu’elle était très sociable.

« Tu n’es pas accompagné ? »

Le changement soudain de l’expression d’Olive perturba Philomena. Mais elle ne dit rien de plus, laissant Olive lui répondre.
Alors elle était toute seule ? Mais que faisait une première année toute seule ? Cela faisait quelques mois que la rentrée avait reprit. Peut-être avait-elle du mal à se faire des amis. Peut-être était-elle comme Phil, une solitaire qui n’arrivait à s’attacher à personne.
La petite fille lui fit ensuite remarquée qu’elle était également seule. Elle prit un ton offensif, mais ses mots n’attirent pas Philomena de la même manière qu’ils avaient pu heurter la petite.
Elle sourit alors entièrement. Bien que ce fût un sourire triste, elle cachait tout de même ses émotions.

« Parfois, être seule c’est mieux qu’être mal accompagné. »

A ces mots, Phil se reprit en se rappelant qu’à ce moment là, elle était accompagnée. Par une inconnue certes, mais accompagnée quand même.
Elle eu peur qu’Olive le prenne mal et se rattrapa aussitôt.

« Mais en ce moment je ne manque pas de compagnie. »

Elle se servit d’un petit four à la citrouille.

« Tu n’aimes pas les fêtes non plus ? »

Le cœur de Philomena fondait comme de la glace en plein soleil face à cette bouille d’ange. La petite fille avait l’air de bien apprécier les quelques gourmandises que Phil avait volé.
Tant mieux ! Elle qui ne restait pas longtemps à sa table lors des repas, puisque tout ce qu’elle voulait c’était s’éclipser et ne pas se trouver en compagnie des autres, se devait de trouver des moyens de dérober du vivre afin de grignoter en dehors des repas.

« Oui j’aime bien aussi. Ca réchauffe le cœur et renforce le corps. »

C’est bien ce dont elle avait besoin. A force de rester dans son coin, à l’abri des regards, elle ne pétait pas non plus la forme. Quant à son cœur, il fallait bien qu’il se réchauffe de temps en temps de peur de finir glacé. Heureusement pour elle, Phil avait bon cœur, elle ne savait simplement pas comment s’exprimer et préférait l’enfermer dans une cage de peur de se jeter dans la gueule du loup.

« Alors, ca n’est pas trop déstabilisant cette première année ? Tu arrives à t'orienter et suivre les cours?»

C’est à ce moment que Phil se rendit compte qu’elle parlait réellement avec quelqu’un qui ne l’énervait pas. Depuis toutes ces années ici, c’était bien la première fois qu’elle se sentait à l’aise mentalement, bien que physiquement ce ne soit pas encore le cas, elle ne se sentait pas non plus naturelle en présence de quelqu’un.
Mais il fallait dire que cette fille de première année avait quelque chose d’attachant et de familier pour la Noctua. Elle sentait de plus en plus qu’il était de son devoir de protéger Olive, même si elle le ferait dans l’ombre et sans que la petite s’en doute.

Tant que Phil n’entendait pas qu’Olive se faisait embeter, tout irait pour le mieux. Elle n’avait aucun envie que cette petite fille souffre. Elle aurait pu se faire embeter par pas mal d’autres élèves si ca n’était pas pour son caractère de cochon.

Elle avait déjà connu quelques soucis que les profs avaient essayé de taire et la plupart des élèves n’était pas au courant de son attitude indomptable. Un garçon de Cygna s’en souviendra bien de sa chaussure rebelle qui lui bottait le derrière pendant une journée entière. Il n’avait que ce qu’il méritait, il n’aurait pas du lui brûler son livre préféré.

Avant même qu’elle n’ait eu le temps de répondre, une grenouille venait de faire son apparition. Olive s’y attacha rapidement puisque quelques secondes plus tard, le petit amphibien était déjà sur son épaule.

« Tout va… pour le mieux. » répondit-elle, troublé par la présence affectueuse de cet animal envers la petite.

Elle ne voulait pas s’étaler sur le sujet. Lui avouer qu’elle avait déjà eu de nombreux soucis et qu’elle avait l’art de se venger n’aurait peut-être pas été la meilleure façon de débuter une quelconque relation avec Olive.
Et puis, il était étrange de voir les dons mystérieux qu’avait cette gamine. Elle l’intriguait de plus en plus.

« Tu… aimes les animaux pas vrai ? Tu as l’air d’avoir une aura qui les attire. En tout cas pour ce qui est des animaux aquatiques. »

Philomenia lui fit un sourire doux et tendre.

La réponse courte d’Olive fit comprendre à Phil qu’elle ne devait pas vouloir s’aventurer sur le sujet. Ou bien simplement qu’elle n’avait pas grand-chose à dire à ce propos, ce qui ne dérangea pas Phil qui était bien placé pour savoir ne pas pousser l’autre à la discussion.

Un deuxième petit compagnon vint se poser sur les cheveux de la belle petite fille. Contrairement aux grenouilles qu’elle trouvait immonde, les papillons étaient bien un des seuls insectes que Phil supportait. Ils vivait peu longtemps et n’avaient pas donc pas le temps de comprendre la complexité de la vie et la dureté de la pensée humaine. Elles les enviaient d’être aussi beau et aussi simple.

« Des amis ?... Non. Je n’ai pas envie de me lier d’amitié. Je n’ai pas envie de faire une promesse de présence et de non  jugement à quelqu’un et que cette personne m’en fasse une réciproque si il est impossible de tenir cette promesse. »

Elle sourit à nouveau tristement vers Olive, sans la regarder dans les yeux, le regard perdu dans le vide. C’est vrai quoi. A quoi bon se lier a quelqu’un si on risquait de se faire trahir et de souffrir. Autant s’en garder et rester loin des émotions et des sentiments, et se concentrer sur ce qui est essentiel dans la vie.

Elle croisa à nouveau le regard d’Olive en reploneant dans l’ocean des yeux de sa camarade et se secoua légèrement la tête. A des personnes de son age ou des personnes qui cherchaient à la provoquer, elle pourrait donner des milliards de raisons et les cracher à la gueule de ses interlocuteurs.
Mais pas Olive. Non. Cette pauvre fillette ne devait pas penser comme Phil. Elle devait être heureuse. Il le fallait.

« Mais il n’est pas impossible que l’amitié existe. »

Elle ne voulait pas briser les espoirs de cette enfant qui devait surement avoir toutes les raisons du monde pour trouver l’amitié.

Au final, Phil avait parlé pour ne rien dire. Elle avait du être un peu trop mystérieuse dans ses paroles, et surtout n’avait pas étalé toute sa pensée sur le sujet de l’amitié.
L’air complètement perdu de la petite rempli d’empathie le cœur de Philomena.
Une mélodie éclata alors. Quelque chose qu’on n’entendait trop peu sur cette planète. Un air léger et plein de joie emplit l’air. Phil rigolait. Un petit rire certes, mais il était doux et chaleureux. Et surtout… sincère.

« Ca n’est pas grave. Excuse moi, je ne dois pas être très compréhensible. Je ne communiques pas beaucoup alors il m’est compliqué d’être clair avec les autres. »

Levant sa baguette, elle lui fit faire quelques mouvements et le tissu sur lequel reposait les divers plats, se replia sur lui-même pour retourner dans la poche de Phil.
Elle avait tout de même laissé en levitation un beignet au gingembre qu’Olive avait tant apprécié.

« Tiens. Gardes le pour plus tard. »

Elle reprit sa baguette et se mit ventre à terre en face du fac. D’un geste vif, elle leva de quelques centimètres le bout de sa baguette, puis fit un cercle et ramena vers l’eau la pointe rapidement.

« Aguamenti ! »

Dit-elle en chuchottant.
Quelques ondes se formèrent à la surface, non loin des deux filles, et une bulle d’eau sortit. Elle resta à flotter au dessus du lac et commenca a se chercher une forme. Des secondes passèrent tandis que l’eau fit un petit bruit de sifflement. L’eau commenca a former une silhouette de lapin qui essayait, tant bien que mal, de sauter sur l’eau. Il réussit pendant quelques instants, avant de retomber dans son état d’origine.
Phil se tourna vers Olive en soupirant.

« C’est dur les sorts de 6ème année… Il faut vraiment de la patience. »

En effet, étant un sort de classe supérieur, il était normal que Phil n’y arrive pas. Mais elle qui ne passait pas son temps à trainer avec les autres devait trouver une occupation. Alors, le nez dans les bouquins, elle essayait souvent de s’avancer dans les cours où elle le pouvait. Du coup, les sortilèges mit à disposition dans les manuels étaient des tests parfait pour elle.

Avant même qu’elle n’ai eu le temps de réagir, Philomena était complètement trempé !
Elle n’avait pas vu ca venir…

En temps normal, elle se serait vexé et aurait quitté les lieux en trouvant un moyen de se venger. Mais à cet instant ca n’était pas comme les fois habituelles où ses interlocuteurs cherchaient délibérément à l’embêter.
Cette fois ci elle était en présence d’une fille plus jeune qu’elle à qui elle commençait à s’attacher, et qui n’avait encore jamais essayé ce sort. Comment une première année avait réussi à maitriser, certes pas complètement, un sortilège de 6ème année ? Cette fille était exceptionnelle, et Phil commençait à comprendre la source de son malaise autour des autres.

La petite fille avait l’air inquiète de la réaction de Phil, alors cette dernière, sans un mot, sortit sa baguette et la dirigea vers elle et la secoua comme un fouet.

« Ventus !»

Une rafale d’air l’enveloppa alors et la sécha net d’un coup d’un seul.
Elle fit un sourire à Olive en se recoiffant.

« Olive… Comment as-tu réussi à maitriser si facilement un sort d’eau ?»

Demanda-t-elle le regard interrogateur.
Pour Phil, la raison était simple. Elle passait le plus clair de son temps dans les livres à prendre de l’avance sur les autres. C’était une manière de devancer ses tyrans afin de se venger plus facilement d’eux.
Mais Olive, à peine quelques mois de la rentrée, et elle arrivait déjà à maitriser ce sortilège ? Peut-être venait-elle d’une famille puissante et avait eu une dure éducation magique dans son enfance.

Phil s’approcha d’Olive pour regarder le jet d’eau provenant de la baguette. Elle y arrivait vraiment bien.
Contrairement à Phil qui avait parfois des perles d’eau qui jaillissaient dans tout les sens, Olive avait un jet d’eau fluide et continu dirigé bien droit vers le lac.
Elle fit une grimace, tirant sa bouche dans un coin, en se posant une multitude de questions.
Olive lui demanda alors depuis combien de temps elle essayait de lancer ce sort.

« Et bien… J’ai d’abord appris à lancer de l’eau, comme tu le fais, en fin d’année. Et il y a deux mois je me suis mise à apprendre la formation d’une silhouette. »

C’est que ca n’était tout simple les sorts de 6ème. Surtout quand il nous manquait encore d’autres sorts à maitriser.
Elle redirigea sa baguette en regardant comment la tenait Olive et l’agita une nouvelle fois :

« Aguamenti ! »

Redit-elle. Cette fois ci, l’eau eu à peine le temps de toucher la surface qu’une petite loutre se forma, plongea dans le lac et ressorti deux mètres plus loin en faisant un salto.
Il était dur de distinguer la loutre d’eau dans de l’eau, bien qu’une forme un peu plus compact que le reste formait des ondes à la surface en poussant l’eau.
Ces dernières s’estompèrent à trois mètres. Apparemment Phil avait une distance maximale de trois mètres. Encore quelque chose qu’il allait falloir améliorer pendant les semaines suivantes, entre d’autres sortilèges à améliorer.

« Tu as quand même l’air bien doué avec l’eau. Tu as déjà manipulé d’autres sorts d’eau ? Ou ta famille est douée avec ce genre de sortilèges ? »

Cette fille était donc un petit génie ?
Phil lui sourit tendrement et tourna sa tête vers le clocher en entendant la cloche sonner 4 heures. Contrairement à ce qu’on pourrait penser des longs moments de silence qui ont bien du leur prendre du temps au début de leur rencontre, le temps était passé relativement vite.
La fête devait bientôt se terminer.
L’hiver approchait à grands pas et le soleil commençait déjà à se coucher à cette heure ci.
Philomena se leva, mit ses mains dans les poches de sa tenue d’école, agrippé comme toujours à sa baguette.

« Bon, il est l’heure pour moi d’y aller. Ne reste pas trop longtemps dehors. A la prochaine. »

Dit-elle calmement, reprenant son air de poker face, ne laissant échapper aucune émotion.
Elle commença à marcher en direction du château, mais s’arrêta net. Une émotion de peur et de tendresse se mélangea alors en elle.
Sa main agrippé à sa baguette, elle resserra son arme et la sorti. Dans son coin, sans qu’Olive ne voie, elle prononça une formule de sa propre invention.

« Ignitio… »

Murmura-t-elle, la baguette tout près de son visage. Une toute petite lumière jaillit de sa baguette, à peine voyante pour seulement éclairer son visage. Contrairement au sort Lumos, cette lumière n’était pas bleue mais jaune. D’un jaune chaleureux tirant vers l’orange.
La petite lumière en forme de perle resta immobile devant Phil.

« Tu vas rester tout près d’elle. Je te la confie. »

La petite lumière sautilla dans les airs, des petites étincelles traçant son trajet.
Elle s’approcha près d’Olive en formant des petits ponts dans les airs, comme si elle sautillait sur un plancher transparent.

« Il veillera sur toi. »

Dit-elle, et reparti vers le château.